La Mère confidente, de Marivaux

Présentation de la pièce

Marivaux drape à ravir le caractère d’une mère protectrice qui se veut “amie », “confidente » pour mieux se faire obéir. Car l’amour triomphe toujours dans les pièces de théâtre de Marivaux et dans La Mère confidente, Angélique rencontre un étranger dans un bois dont elle tombe amoureux éperdument amoureuse.

La Mère confidente entraîne le spectateur au cœur d’une histoire d’amour dont Marivaux a le secret. Une charmante jeune fille, passionnée, débordante d’amour pour un jeune homme rencontré au hasard dans un bois. Elle n’aura de cesse de désobéir à sa mère pour suivre son destin. Madame Argante ne l’entend pas de cette façon et souhaite la protéger. Elle surveille les moindres de ses déplacements par le truchement d’un valet qui les suit en n’omettant pas de se faire payer ainsi que d’une soubrette qui favorise leur relation. L’amour aura bien sûr le dernier mot. « C’est une pièce à part dans le théâtre de Marivaux », a écrit Sainte-Beuve.

Dans ce Marivaudage hors du commun, les personnages sont tous très attachants, les mensonges ne sont pas vraiment des mensonges, la suspicion de la Mère ne nous effraie d’aucune sorte et nous fait très vitre croire que l’amour comme à l’accoutumée triomphe toujours dans les œuvres du grand dramaturge, comme ici dans La Mère confidente.

Distribution

Mise en scène : Martine Amsili

Avec :

  • Luc Ducros
  • Mehdi Ouchfoun
  • Stéphanie Perez-Bokobza
  • Bénédicte Prax
  • Alexandra Von Bomhard
  • Gabriel Willem

Création des costumes : Nathalie Hamel

Cette pièce a été jouée au Théâtre du Nord-Ouest à Paris, en 2005 et 2006.

Regardez un extrait vidéo de la pièce :

Note de mise en scène pour La Mère confidente, une pièce de théâtre de Marivaux

Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux naquit à Paris le 4 février 1688. Son père est directeur de la monnaie à Riom. Sa famille est aisée, sans avoir beaucoup de fortune et originaire de normandie. Il fait des études de droit à Paris et reçoit une bonne éducation. Il est toutefois attiré par la littérature et en 1712, il écrit une première comédie : Le Père prudent et équitable ou Crispin l’heureux fourbe qu’il fait jouer par une troupe d’amateurs. Ensuite quelques romans : La Voiture embourbée en 1714, l’Iliade travestie en 1716, puis il travestit les trois premiers livres de Télémaque et imite le Don Quichotte. Sa contribution journalistique au Nouveau Mercure lui attirera une renommée dans le milieu littéraire. Son style déjà révélateur de qualités psychologiques le conduira inéluctablement vers la comédie.

Il épouse en 1717 à l’âge de trente ans Colombe Bologne qui lui donne une fille. Son premier succès : Arlequin poli par l’Amour lui ouvre la voie vers le théâtre. Une comédienne à cette époque joua un rôle important en plus de tous les rôles qu’elle pouvait interpréter dans les pièces de Marivaux. Elle éprouva beaucoup de plaisir à camper des personnages d’amoureuses pendant quarante deux ans, excella dans ce répertoire et contribua pour une bonne part au succès car elle sut faire valoir le théâtre de notre auteur. Son nom : Rosa Zannetta Benozzi célèbre sous le nom de Sylvia.

Marivaux fréquenta les salons littéraires de Madame de Tencin, la Marquise de Lambert, Madame de Deffand et Madame de Geoffrin, c’est ici qu’il examina avec intérêt toute une société et fut inspiré par les rapports entre hommes et femmes.

C’est la société, c’est toute l’humanité même qui en tient la seule école qui soit convenable, école toujours ouverte où tout homme étudie les autres, et en est étudié à son tour

Marivaux

Une partie seulement de ses œuvres lui a survécu. En dehors du théâtre, on ne se souvient que du Paysan parvenu ou la Vie de Marianne. Marivaux ne fut pas considéré comme un auteur de grande envergure par ses pères, d’où le mot marivaudage, terme péjoratif interprété comme une sorte de trame, de broderie des sentiments entremêlés dans les personnages. Aujourd’hui il est l’un des cinq auteurs les plus joués à la Comédie Française.

Voici la liste des pièces de Marivaux, classées par ordre de représentation :

  • Annibal : 16 octobre 1720
  • Arlequin poli par l’Amour : 17 octobre 1720
  • La Surprise de L’Amour : 3 mai 1722
  • La Double Inconstance : 6 avril 1723
  • Le Prince travesti ou L’Illustre Aventurier : 5 février 1724
  • La Fausse Suivante ou le Fourbe puni : 8 juillet 1724
  • Le Dénouement imprévu : 10 décembre 1724
  • L’Ile des Esclaves : 5 mars 1725
  • L’Héritier de village : 19 Août 1725
  • L’Ile de la raison ou les petits hommes : 20 septembre 1727
  • La Seconde Surprise de l’Amour : 31 décembre 1727
  • Le Triomphe de Plutus : 22 avril 1728
  • Le Jeu de l’Amour et du Hasard : 23 janvier 1730
  • La Réunion des Amours : 9 novembre 1731