Le 30 Juillet 1942, Etty arrive à Westerbork de sa propre initiative en qualité de fonctionnaire. Dans le camp de transit, elle œuvre pendant plus d’un an en tant qu’assistante sociale volontaire auprès des déportés juifs. Elle s’y sent plus « utile » qu’ailleurs.
Etty porte en elle une foi et une joie de vivre inaltérable. Au cœur de la Shoah, elle nous livre dans ses lettres un amour et une force intérieure surprenante.
Les lettres ont une valeur historique, littéraire et dramatique elles sont étudiées dans la formation de lecture à haute voix de Martine Amsili
«Si nous ne sauvons des camps, où qu’ils se trouvent, que notre peau et rien d’autre, ce sera trop peu.» Etty Hillesum
Si les témoignages d’Hélène Berr, d’Anne Frank, Kathrine Kressmann Taylor et bien d’autres déportés retracent l’histoire des camps de concentration avec le même désespoir, ceux d’Etty Hillesum résonnent mystiques tels une incantation dans la nuit.
Ses lettres sont dotées d’un ressort théâtral absolument délicieux. L’âme naturelle y est
marquée partout car forte d’une voix inhérente, d’une vie existante et ayant existé, et encore si proche, les lettres d’Etty Hillesum continuent même après sa mort de nous parler.
Elles participent comme hier à une forme littéraire rare, singulière, tragique. Ses écrits s’expriment vivement et donnent les sensations les plus vivantes, les plus présentes et l’engagent bien plus loin ! Le savait-elle ? Elle s’éteint le 30 novembre 1943 au camp de concentration d’Auschwitz en Pologne.
Lettre hommage à Etty Hillesum de et par Martine Amsili