Qu’est ce que la lecture à haute voix à l’heure du virtuel ?
Formation certifiante Capacité à la Lecture à haute voix
La lecture à haute voix, c’est lire en prononçant distinctement d’une manière, claire, intelligible, et harmonieuse les mots d’un auteur. C’est dévoiler les subtilités qui se dérobent à la mélodie. La Lecture à haute voix, c’est porter la pensée d’un romancier, d’un dramaturge, ou d’un poète fidèlement sans laisser retomber ses finales.
La lecture à haute voix détient l’expression orale !
Le lecteur passe de l’état d’inconfort à l’état d’aisance, emprunte les sentiers de l’auteur pour affirmer sa personnalité. Que vous soyez comédien, homme public, conférencier, rhéteur ou amateur de la littérature, sur des textes choisis, à cet effet, véritables partitions de musique, vous défendrez la langue d’un écrivain et prononcerez convenablement sans faire de contractions.
Lire une lettre, un roman, une fable, un discours à haute voix est un véritable exercice. Les mots écrits ont de l’influence, du miracle de l’écriture au mystère de la voix. Un lecteur se veut un bon récepteur de l’œuvre.
La littérature se logera toujours dans un coin de votre intelligence.
La littérature se logera toujours dans un coin de votre intelligence, suivie par la trajectoire de votre pensée. Elle agrandit votre âme, cultive votre personnalité, charme votre cœur. Grâce à sa richesse, la lecture à haute voix, cet art de l’éloquence béni des Dieux par les Grecs et retrouvé en France depuis telle une mode, vous conduit inéluctablement dans les sentiers incommensurables de la parole servie par la plus belle langue du monde.
La littérature appelle la retraite, l’étude, la connaissance, la beauté, les manifestations de l’âme et de l’Esprit et se reconnaît toujours là où les mots fleurissent bercés par la passion des hommes.
La lecture à haute voix : Méthode et Application
Différents textes à l’usage du bon lecteur de toutes formes d’écriture sont présentés (programme) et prêts à être déchiffrés, analysés, explorés. Trouver la difficulté, sentir le passage délicat, ressentir l’habileté d’un écrivain, détecter la phrase explicite d’un poète, le sens s’impose alors, la lecture donne l’expression orale dans la compréhension.
Voici des exemples de textes :
Lettre de Madame de Sévigné à Madame de Coulanges
Contexte : La grande épistolière du siècle de Louis XIV doublée d’une singulière chroniqueuse des temps passés nous tient en suspens ici dans cette lettre et révèle le mariage d’une Grande Dame de la Cour en usant de détours, de vérités, de questions et de réponses toutes faites, de jugement gracieux et enjoués afin de susciter la curiosité. La cousine germaine de Louis XIV. La Grande Mademoiselle. Mariage qui ne se fera pas dimanche car le Roi n’y consent pas . Madame de Montespan, la favorite œuvra contre cette union. La Grande Mademoiselle épousera le Roturier Monsieur de Lauzun en cachette.
Les mots écrits ont de l’influence, l’épistolier supplante le beau parleur. Lire une lettre, un roman, une fable, un discours ne se travaille pas de la même façon.
Méthode et applications sur le texte : Dans cette missive, l’interprète s’attellera aux nombreuses inflexions. Les dix-neuf adjectifs successifs présents dès le début de la lettre exposent et renforcent un style, une éloquence et par conséquent le ton enjoué, sagace, inventif. Un exercice de bravoure et de virtuosité. Ici le texte n’est pas découpé et pour cause, dans cet exercice, il faut y trouver les bonnes mesures pour parler, associer par thèmes les respirations, et surtout les inflexions, la lettre a un pouvoir et demeure le joyau de notre littérature, c’est une conversation indélébile. Texte pour les inflexions (changement de ton )
La Jeune Veuve de Jean de La Fontaine
Contexte : Une très jeune Veuve perd son vieil époux, l’ironie toujours présente dans l’histoire de notre prestigieux fabuliste le pousse ici à des accents railleurs en désignant un père consolateur et pas du tout inquiet « La Belle avait un père, homme prudent et sage » Il lui propose « Un époux, beau, bien fait, jeune et tout autre chose que le défunt » la morale de l’histoire aura raison des pleurs de la jeune fille que La Fontaine fait sonner faux. « Il laissa le torrent couler » la belle après maints simagrées ne manquera pas de demander à son père dans le dernier vers « Où donc est le jeune mari que vous m’avez promis. Dit-elle » !
Méthode et applications sur le texte : Aucun lecteur ne peut se soustraire aux petites historiettes du grand fabuliste Jean de La Fontaine, ni à cet exercice d’articulation et de diction. Ici la musicalité donne la justesse et bon sens rend la finesse de l’esprit. Les liaisons sont indispensables, La technique du jeu verbal s’impose, suit la mélodie et rédige la logique qui conduit naturellement à un tour de virtuosité. La mécanique des vers disparaît au profit du récit. Le narrateur prend la parole, tantôt la jeune veuve s’exprime, tantôt le père la console. Ce texte est utilisé pour l’articulation et la diction.
La Lecture à haute voix vous aide à construire votre vie professionnelle et personnelle.
Le travail sur le mot vous aide à justifier, à sensibiliser et à parfaire votre discours face à votre interlocuteur, à faire part de votre vision des choses, à vous améliorer face aux difficultés et à construire votre vie professionnelle et personnelle.
La voix est le reflet de votre âme, elle vous accompagne dans ce travail en profondeur de la parole, et donne à un acte naturel qui ne l’est pas, les outils indispensables pour faire passer vos sentiments. Lors de la lecture, la ponctuation verbale supplante la ponctuation grammaticale et vous assure de bonnes attaques et des finales soutenues.